Le gouvernement basque ouvre la porte aux OGM!

Publié le par VIGILANCE OGM 33

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Le gouvernement basque ouvre la porte aux OGM
Écrit par Rédaction  

Il avait pourtant déclaré le territoire de la Communauté autonome « libre d’OGM », il y a deux ans à peine. Avec le décret publié il y a huit jours, le gouvernement basque ouvre néanmoins la porte aux cultures génétiquement modifiées. A quelques jours de la fin de son exercice et au lendemain d’une manifestation ayant réuni quelques 8000 anti-OGM de toute la péninsule ibérique à Saragosse, l’exécutif dirigé par Juan José Ibarretxe met en place les règles pour que les cultures OGM puissent avoir droit de cité sur son territoire.
 

Officiellement, il s’agit de mesures visant à « garantir la protection des cultures conventionnelles et biologiques ». Dans la pratique, les OGM ont désormais le champ libre à condition de suivre quelques règles. Le décret gouvernemental stipule que chaque Diputacion comptera avec un organe compétent qui autorisera ladite culture après en avoir sollicité une étude au département de l’Agriculture et s’être renseigné sur son innocuité. Il sera également en charge de l’information publique et devra notamment avertir les utilisateurs des parcelles voisines à celles qui accueilleront la plante transgénique.

Des contrôles sont prévus pendant la culture et lors de la récolte pour vérifier que les normes gouvernementales sont respectées : distance d’isolement, traçabilité, absence de résidus OGM dans la parcelle et dans le matériel ayant servi à la récolte, etc. Enfin, le décret exige que ceux qui implanteront des OGM devront être solvables dans le cas où il faudrait « compenser les hypothétiques pertes occasionnées » chez les voisins. Le texte évoque la somme de 500 € par hectare d’OGM cultivé jusqu’au seuil de 20 hectares. Au delà, le chiffre descend à 300€/ha.


La coexistence n'est pas possible selon EHNE
L’adoption de ce décret a été fortement critiquée par EHNE, le principal syndicat agricole du Pays Basque sud. Selon lui, elle ouvre la voie à la contamination des cultures non OGM. « La coexistence n’est pas possible. Nous l’avions démontré à l’aide d’une étude technique et d’expériences de terrain quand ce projet de décret avait été présenté aux acteurs sociaux en septembre 2008 », a déclaré Ainhoa Iturbe, la secrétaire générale du syndicat. Pour EHNE, réglementer la coexistence revient à enlever aux paysans le droit de cultiver sans OGM. Certes, le gouvernement autonome n'a pas le pouvoir de prononcer l'interdiction des cultures transgéniques mais EHNE lui a adressé en 2007 une série de mesures possibles dans le cadre de ses compétences et qui reviendraient à empêcher leur prolifération.

Le syndicat a également rappelé que la société basque ne veut pas de produits génétiquement modifiés. « En 2007, les organisations les plus importantes du secteur agricole, environnemental, des consommateurs et des syndicats ouvriers avaient écrit dans ce sens au responsable de l’Etat espagnol. Elles réclamaient que soient retirées les autorisations accordées à toutes les variétés transgéniques présentes sur le marché ou en voie de l’être », a ajouté EHNE.

Le syndicat compte demander au nouveau gouvernement qui s’apprête à s’installer de donner la priorité à garantir une agriculture sans OGM.

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