Manifestation à Bordeaux

Publié le par VIGILANCE OGM 33

Le maïs MON 810 revient contaminer nos campagnes, les cultures, les abeilles, la biodiversité !!


Incroyable mais vrai ?
Le maïs génétiquement modifié et pesticide MON 810 du semencier américain MONSANTO est sur le point d’envahir à nouveau nos campagnes françaises lors des semis de printemps 2012 !!!

Rappel de quelques faits
Février 2008 : l’Etat français, sous la pression de la société civile (rappelez vous du jeûne des Faucheurs Volontaires de janvier 2008), dépose une clause de sauvegarde auprès de la Commission Européenne afin d’interdire la culture du seul OGM alors autorisé en Europe, le sinistre MON 810, maïs pesticide de la multinationale MONSANTO qui partout dans le monde tente d’imposer son modèle d’agriculture industrielle et totalitaire.

Juin 2008 : l’Etat français retranscrit enfin dans le droit français la directive 2001-18 qui régit la culture et la commercialisation des cultures OGM en Europe. La loi est cependant insatisfaisante selon les principaux collectifs, organisations agricoles et associations de défense de l’environnement qui luttent contre la dissémination des OGM pesticides en France.

Les quatre années 2008 à 2011 sont des années sans aucune culture légale de MON 810 en France, bien que les semenciers propagent la culture d’autres OGM pesticides, issus de la mutagénèse (le tournesol déjà et bientôt peut-être le colza), qui échappent actuellement au contrôle de la directive européenne 2001-18.

Septembre 2011 : La Cour Européenne de Justice décide d’interdire en Europe la commercialisation de pollen de MON 810 et de miel en contenant la moindre trace. La commercialisation de la plupart des stocks de miel espagnol, contaminé au MON 810 largement cultivé en Espagne, est totalement bloquée depuis.

Novembre 2011 : Le Conseil d’Etat suspend le moratoire français sur le MON 810 de 2008, pour la plus grande satisfaction de MONSANTO. Le semis de MON 810 redevient légal ! Le même jour, une loi sur les semences est votée à l’Assemblée Nationale, interdisant aux agriculteurs de ressemer leur récolte sans s’acquitter d’une taxe pour les grands semenciers…

Janvier 2012 :
Une centaine d’apiculteurs occupent un site Monsanto dans le Tarn et Garonne pour protester contre le risque que le MON 810 fait courir aux abeilles, au pollen, au miel…
Une centaine de Faucheurs Volontaires envahissent un autre site de Monsanto dans l’Aude et découvrent des sacs de MON 810. Il est quasi certain que des dizaines d’agriculteurs français pro-OGM disposent de sacs de MON 810 et sont prêts à les semer dès que les conditions le permettront, sur des milliers d’ha de terres agricoles, principalement situées dans le Sud Ouest.
A chacune de ces actions, l’Etat français, par la voix de sa ministre de l’Environnement notamment, promet de prendre des mesures pour ré interdire le MON 810 dès cette année en France.

MAIS, dans le même temps :
Le Conseil Scientifique du HCB, notoirement pro-OGM malgré son obligation de neutralité, présente des conclusions qui font polémique sur les mesures techniques de coexistence entre cultures OGM et cultures non-OGM, ignorant au passage la contamination du pollen et des abeilles. La fin des productions « sans OGM » est à craindre… 
Les agriculteurs pro-OGM, la FNSEA, l’AGPM médiatisent leur volonté de semer du maïs OGM cette année, soutenus par MONSANTO et les fournisseurs de semences (Coop de Pau, Euralis, Maïsadour, etc.) et promettent de réattaquer en référé suspensif devant le Conseil d’Etat toute nouvelle clause de sauvegarde française.
Le ministre de l’Agriculture, sous la pression des lobbies pro-OGM, publie fin janvier les décrets de coexistence, suivant a minima les conclusions du CS du HCB, sans tenir compte des questions d’organisation de territoire, de définition des responsabilités et de partage des coûts engendrés par les cultures OGM.

La suite ?
D’ici fin février, si la ministre de l’Environnement tient promesse, une nouvelle clause de sauvegarde sera présentée et probablement déboutée par le Conseil d’Etat dans les semaines qui suivront.
Les maïsiculteurs pro-OGM sèmeront du MON 810, dans l’illégalité, la légalité ou bien encore en profitant des vides juridiques et de la période d'élection des semaines à venir . . .
Les collectifs anti-OGM et Faucheurs Volontaires devront reprendre les chemins des champs pour repérer les cultures OGM et organiser la résistance non violente à cette nouvelle invasion du MON 810.

Pourtant…
Un arrêté solide d'interdiction de culture de maïs MON 810 est pourtant possible et ne dépend que d'une volonté politique :
La règlementation européenne et la loi française permettent de fonder l’interdiction de la cession des semences et de la culture du maïs MON 810 sur la légitime protection de l’apiculture.
Avec deux pistes pour résister  à un possible recours :
Première possibilité : le gouvernement doit appliquer la loi française qui précise que « les OGM ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés que dans le respect de l'environnement et de la santé publique, des structures agricoles, des écosystèmes locaux et des filières de production et commerciales qualifiées « sans OGM » »
Seconde possibilité : le gouvernement peut aussi appliquer la règlementation européenne qui autorise les États à « prendre des mesures nécessaires pour éviter la présence d'OGM dans d'autres produits », y compris en « interdisant la culture d'OGM sur de vastes territoires », rappelant « l'impossibilité de la coexistence »

Alors, pour le printemps 2012, un mot d’ordre : « MON 810 Dégage ! »

Le collectif Vigilance OGM 33,
avec la participation et/ou le soutien de Greenpeace, Attac 33, SAGA,
les Faucheurs Volontaires, la Confédération Paysanne 33, les Amis de La Confédération Paysanne, la Via Campesina, le MODEF,  EELV Aquitaine, FASE 33
(Autres signatures en attente de confirmation)

 
appelle à un grand rassemblement anti-OGM le samedi 18 février 2012, à 14h30, sur les marches du Grand Théâtre de Bordeaux.

Avec la présence (sous réserve) de Christian Velot.

Nous rappellerons que les Français sont majoritairement opposés aux OGM, dans les champs comme dans les assiettes ! Nous ne devons pas nous laisser berner par la politique du fait accompli à laquelle jouent le gouvernement français et toutes les organisations pro-OGM. Nous devons empêcher une nouvelle année d’affrontements dans les campagnes au sujet d’un maïs OGM dont la coexistence avec les cultures de qualité sans OGM est impossible à maitriser…
Nous appelons les communes qui souhaitent affirmer leur volonté de rester « sans OGM » à nous rejoindre pour voter des délibérations « Commune sans OGM ».

Venez nous rejoindre pour exprimer votre refus des OGM !!


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